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Interpellez BNP-Paribas, la banque d’un monde qui triche

BNP-Paribas, la banque d’un monde qui triche

L’exigence citoyenne concrète : fermeture de toutes les filiales de la BNP Paribas aux îles Caïmans

Pourquoi ?

La banque française la mieux implantée dans les paradis fiscaux

Première banque de l’Hexagone, la BNP Paribas est le symbole du capitalisme à la française.
Avec 214 filiales, BNP Paribas vient largement en tête du palmarès des banques françaises en ce qui concerne la présence dans les paradis fiscaux : 40 filiales au Luxembourg, 21 en Irlande, 7 en Suisse, 12 dans les îles Caïmans qui sont réputées pour être un véritable trou noir de l’économie mondiale et où l’impôt sur les sociétés est de 0 %.

Qui organise l’évasion fiscale pour ses clients fortunés

Il suffit de lire les guides de BNP Paribas destinés à ses clients. Un de ces guides, publié en 2010, leur propose d’investir dans des fondations à Jersey, “solutions discrètes pour tous les besoins spécifiques de gestion de fortune”. Le site de BNP Paribas comporte une page sur ses filiales dans les îles Caïmans, où la banque vante son expérience de terrain unique.

Impliquée jusqu’au cou dans la spéculation financière

BNP Paribas se définit elle-même comme un des acteurs majeurs du marché des produits dérivés, dont on sait que la plupart des opérations sont de nature spéculative. En 2012, le montant total (dit “notionnel”) de son portefeuille de produits dérivés s’élevait à 48 000 milliards d’euros, soit 24 fois le PIB de la France.

En pointe dans la crise des subprimes

BNP Paribas a été la première banque européenne touchée par la crise des subprimes. En août 2007, elle a dû fermer en catastrophe trois fonds de placement hautement spéculatifs qui avaient fortement investi dans les produits liés au marché des subprimes (Parvest Dynamic ABS, BNP Paribas ABS Euribor et BNP Paribas ABS Eonia) dont la valeur s’est écroulée…

Sauvée deux fois par les pouvoirs publics en cinq ans, BNP Paribas affiche toujours des profits insolents

Depuis les débuts de la crise, BNP Paribas affiche des profits entre 6 et 9 milliards d’euros par an, avec un creux de “seulement” 3 milliards en 2008 ! Entre un quart et un tiers de ces profits est versé aux actionnaires.

Le parrain des banques françaises

Michel Pébereau et Jacques de Larosière Chamfeu, qui ont été les grands parrains du secteur bancaire français, sont issus des rangs de BNP Paribas.
Ils sont par ailleurs inspecteurs généraux des finances, ce qui leur assure un lien étroit avec Bercy, où ils ont occupé de hautes fonctions dans le passé.
Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, dont le salaire est le plus élevé parmi ceux des patrons des banques françaises (2,9 millions d’euros en 2012), préside depuis septembre 2013 la Fédération bancaire française, principal lobby bancaire en France.


Questions/réponses sur BNP Paribas

S’attaquer à BNP Paribas ne risque-t-il pas de nuire à l’emploi dans cette banque et dans le secteur bancaire ?

Non, au contraire. Car en obligeant les banques à cesser leurs activités spéculatives qui les fragilisent et à se tourner vers des activités utiles à la société, l’emploi sera protégé dans ces banques et le reste de l’économie.

Pourquoi viser une banque française et ne pas s’attaquer aux banques étrangères ?

En réalité, BNP Paribas est une banque multinationale, détenue par des investisseurs étrangers à plus de 50 %. Sa politique n’est pas différente de celle d’une banque étrangère. En favorisant l’évasion fiscale, BNP Paribas prive l’Etat français de recettes publiques qui pourraient servir à la transition écologique et sociale de notre économie.

Pourquoi ne pas chercher à “dialoguer” avec les dirigeants des grandes banques pour les amener à changer de politique ?

Les dirigeants des grandes banques ignoreront les critiques qui leur sont faites tant qu’ils se sentiront intouchables et protégés par les pouvoirs publics. Dans ces conditions, c’est leurs salarié.e.s, leurs client.e.s et, plus largement, à la société civile, de créer les conditions d’un véritable changement de modèle bancaire tourné vers l’intérêt général.